La présentation en siège du fœtus représente environ 4 % des naissances à terme.
Elle alimente des controverses chez les obstétriciens car elle augmente le nombre de césariennes. En effet l’étude randomisée multicentrique Hannah préconisait la réalisation systématique de césariennes programmées lorsque le fœtus se présentait en siège, dans le but de réduire la morbidité grave et la mortalité fœtale périnatale.
Or la césarienne entraine une augmentation de la morbimortalité maternelle et engage le pronostic obstétrical de la patiente. Il est donc intéressant de chercher à favoriser le retournement du fœtus avant la naissance. Le retournement du fœtus en position céphalique peut être réalisé par l’obstétricien à partir de la 36e semaine d’aménorrhée, par la mobilisation manuelle du fœtus à travers la paroi abdominale maternelle.
Le succès de la VME pratiquée vers la 36e semaine d’aménorrhée est d’environ 50 %. Ce geste est souvent vécu par les patientes comme un geste douloureux et désagréable. Des méthodes utilisant une anesthésie périmédullaire ont été étudiées mais cette pratique reste rare et la VME est le plus souvent pratiquée sans aide anesthésique ou analgésique. Nous avons étudié l’apport de l’hypnose éricksonienne utilisée pendant la VME, en termes de succès, d’anxiété ,de douleur et de confort mesurés par des échelles EVA.
Nous avons défini deux groupes de patientes: dans un groupe les patientes ont bénéficié d’une prise en charge par hypnose tout au long de la manœuvre, dans l’autre groupe la version était faite dans les conditions habituelles. Aucune analgésie ou anxiolyse médicamenteuse n’était utilisée dans les deux groupes.
L’hypnose pratiquée pendant la version, à ce stade de l’étude, ne semble pas modifier le taux de réussite de la VME, diminue l’anxiété et augmente le confort de la patiente. Le score de douleur est identique dans les deux groupes. D’autres études seraient intéressantes pour préciser l’influence de l’hypnose sur le relâchement abdominal et le succès de la VME.
Dr ELIAT Catherine, Praticien hospitalier en anesthésie réanimation depuis 12 ans, travaille actuellement dans les services de gynécologie, maternité et chirurgie plastique du CHU de Rennes.
CV rapide
- Formation en "hypnose, douleur aigue et anesthésie" avec C. Virot en 2007
- Pratique de l'hypno-sédation en anesthésie gynécologique et en maternité de 2007 à 2010
- 2008 et 2009: participation à l'enseignement des techniques d'hypnose aux puéricultrices et médecins de pédiatrie et aux infirmières anesthésistes (dans le cadre de la formation continue au sein du CHU de Rennes)
- participation au mini-congrès IMHERB en novembre 2009, intervention sur "hypnose et péridurale en maternité"
- en 2009 et 2010 mise en place, dans le cadre de la formation continue du CHU, des modules intitulés "un premier pas vers l'hypnose" destinés aux équipes de pédiatrie.
Institut Milton H. Erickson Rennes-Bretagne
Elle alimente des controverses chez les obstétriciens car elle augmente le nombre de césariennes. En effet l’étude randomisée multicentrique Hannah préconisait la réalisation systématique de césariennes programmées lorsque le fœtus se présentait en siège, dans le but de réduire la morbidité grave et la mortalité fœtale périnatale.
Or la césarienne entraine une augmentation de la morbimortalité maternelle et engage le pronostic obstétrical de la patiente. Il est donc intéressant de chercher à favoriser le retournement du fœtus avant la naissance. Le retournement du fœtus en position céphalique peut être réalisé par l’obstétricien à partir de la 36e semaine d’aménorrhée, par la mobilisation manuelle du fœtus à travers la paroi abdominale maternelle.
Le succès de la VME pratiquée vers la 36e semaine d’aménorrhée est d’environ 50 %. Ce geste est souvent vécu par les patientes comme un geste douloureux et désagréable. Des méthodes utilisant une anesthésie périmédullaire ont été étudiées mais cette pratique reste rare et la VME est le plus souvent pratiquée sans aide anesthésique ou analgésique. Nous avons étudié l’apport de l’hypnose éricksonienne utilisée pendant la VME, en termes de succès, d’anxiété ,de douleur et de confort mesurés par des échelles EVA.
Nous avons défini deux groupes de patientes: dans un groupe les patientes ont bénéficié d’une prise en charge par hypnose tout au long de la manœuvre, dans l’autre groupe la version était faite dans les conditions habituelles. Aucune analgésie ou anxiolyse médicamenteuse n’était utilisée dans les deux groupes.
L’hypnose pratiquée pendant la version, à ce stade de l’étude, ne semble pas modifier le taux de réussite de la VME, diminue l’anxiété et augmente le confort de la patiente. Le score de douleur est identique dans les deux groupes. D’autres études seraient intéressantes pour préciser l’influence de l’hypnose sur le relâchement abdominal et le succès de la VME.
Dr ELIAT Catherine, Praticien hospitalier en anesthésie réanimation depuis 12 ans, travaille actuellement dans les services de gynécologie, maternité et chirurgie plastique du CHU de Rennes.
CV rapide
- Formation en "hypnose, douleur aigue et anesthésie" avec C. Virot en 2007
- Pratique de l'hypno-sédation en anesthésie gynécologique et en maternité de 2007 à 2010
- 2008 et 2009: participation à l'enseignement des techniques d'hypnose aux puéricultrices et médecins de pédiatrie et aux infirmières anesthésistes (dans le cadre de la formation continue au sein du CHU de Rennes)
- participation au mini-congrès IMHERB en novembre 2009, intervention sur "hypnose et péridurale en maternité"
- en 2009 et 2010 mise en place, dans le cadre de la formation continue du CHU, des modules intitulés "un premier pas vers l'hypnose" destinés aux équipes de pédiatrie.
Institut Milton H. Erickson Rennes-Bretagne